En ce moment, je vis dans une maison. Incroyable, n’est-ce pas ? C’est une maison spacieuse, confortable, belle aussi ; il y a plein de couleurs. J’ai des colocs sympas, tous assez différents, on ne s’ennuie jamais. C’est une ambiance très interculturelle, j’aime beaucoup ça. Il y a aussi beaucoup de plantes, quelques animaux, c’est très aéré et lumineux. Au niveau de la construction, elle est assez labyrinthique, avec beaucoup de petits recoins où il traîne toujours des choses intéressantes. En fait, il y traîne tout un tas de choses ; c’est une vieille maison, et les anciens occupants ont laissé la plupart de leurs affaires en partant. D’ailleurs, la saleté et les choses qui traînent, c’est un des problèmes qu’on rencontre en ce moment, car on est encore en train de se mettre d’accord, entre colocs, sur le fonctionnement de la vie quotidienne : qui fait le ménage, la cuisine, qui s’occupe du jardin, qui prend en charge de payer les courses, internet, l’électricité, l’eau, qui va réparer le trou dans le toit, le frigo qui s’arrête et dégivre tout seul, le robinet cassé de la troisième salle-de-bains…  Ça demande beaucoup de communication, et comme on n’a pas tous les mêmes tempéraments, les mêmes centres d’intérêt ni les mêmes priorités, c’est assez compliqué. Mais je reste optimiste. Une des grandes questions, c’est de savoir qui dort où. Car on a beau avoir un chauffage central assez fort, il a l’inconvénient d’être très mal réparti entre les différents espaces, et certains disent avoir trop chaud tandis que d’autres se plaignent d’avoir trop froid. Il y a fort à parier qu’avec le changement de saison qui arrive, certains voudront bouger…

Mais bon, on devrait trouver de la place pour tout le monde. Cette maison fait quand même 510 millions de kilomètres carrés !