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Paroles par Nathan :
(Aucune Idée !)

C’est l’histoire d’une petite fourmi
Qui tendait le pouce
Sur l’autoroute de l’existence
Sous le soleil, sous la pluie,
Et l’orage aux trousses
Avec sa peau pour seul défense
Elle avait pris pour seul bagage
Le dernier œuf de son élevage de pucerons
Ainsi qu’un grand cahier de cent pages
Où elle écrivait sa chanson
Elle avait fui la crise capitale
Et les diktats de la Reine EcONUmie
Pour chercher le pays de cigales
Où elle pourrait refaire sa vie
Pour que les doutes ne l’abattent
N’en verrait-elle jamais la fin
Elle se disait que sur six pattes
On va plus haut, on va plus loin

Moi j’lai prise sur mon sac à dos
Pour voyager jusqu’en Bosnie
Un cordonnier à Sarajevo
Lui fit six bottes de sept lieux
J’espère que tu feras long feu
Quoi qu’il se passe, petite fourmi
Que tu trouves ou pas c’que tu veux
J’te garde une place dans mon esprit

C’est l’histoire d’un petit escargot
Qui tendait le pouce
Sur la grande route de la vie
Par monts et par vaux, à travers la brousse
Sans bagages, mais pas sans abris
Sa coquille était toute abimée,
Toute cabossée, fendue
Par les épreuves traversées
Et tous ceux qu’il avait perdus
Il avait fui la guerre des limaces
Qui crachaient la bave du crapaud
Mais du colombier, nulle trace
Seulement un rêve d’Eldorado
Et depuis il traînait ses coquilles
Celle sur son dos, celle sur son cœur
Pour avancer, même sans famille
Vers l’espoir d’un monde meilleur

Moi j’l’ai pris sur mon vélo
Pour traverser les terres de Crète
Jusqu’à une plage où des palettes
Servirent pour lui faire un radeau
Moi j’lai pris sur ma bicyclette
J’espère qu’il fera de vieux os
Et quoi qu’il se passe, mon escargot
Gardera une place dans ma tête

C’est l’histoire d’une petite luciole
Qui tendait le pouce
Sur le long chemin de l’être
Elle poursuivait son vol
vers la petite ourse
En laissant derrière elle son passé disparaître
Sa lumière avait la pâleur
D’une âme morte, sans étincelle
Et ses ailes grinçaient dans la douleur
Du poison qu’elle portait en elle
Elle avait fui les encres fatales
Crachées sur sa ville par la pieuvre Industrie
Et au Nord elle guettait les aurores boréales
Où ses sœurs, disait-on, illuminaient la nuit
Elle clignotait donc en SOS
En espérant encore une réponse improbable
Et se répétait comme une promesse
Qu’un jour elle retrouverait ses semblables

Moi j’l’ai prise sur mon bateau
Par le détroit des Dardanelles
Où une colonie de sauterelles
L’aidèrent à se muscler les ailes
Que le vent souffle ton dos
Qu’il te soutienne dans ton vol
Et au cas où, petite luciole
J’te garde une place dans mon cerveau

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Vous qui pour fuir la tempête
Avez traversé la planète
A la recherche d’une improbable trève
Surtout gardez bien à l’esprit
Que vous n’êtes pas si petits
Si vous continuez de croire en vos rêves
Et si vous n’allez pas plus loin
Que là s’arrête votre chemin
Que vous n’trouvez pas de place sur terre
Moi j’vous emmène sur mon vaisseau
Luciole, Fourmi, Escargot
Nous irons tous explorer l’Univers !