« Voyager, c’est aller de soi à soi en passant par les autres »
Il s’en est passé des choses depuis le dernier article ! S’est-il vraiment écoulé un mois ? Il faudrait certainement un livre entier pour raconter tout ça, et le temps me manque : il faut aller de l’avant, toujours, vers les bonheurs présents et à venir ; ne pas se complaire trop longtemps dans la nostalgie du bonheur passé. Aussi, rembobinons pour une série de flashbacks rapides…
D’abord, il y a eu Delfi. Deux jours et trois nuis, à visiter ce site archéologique important, et tourner une certaine vidéo sur l’attente.
Puis, à cause d’un stop trop rapide, je suis arrivé à Athènes avec deux jours d’avance. J’ai donc pris un train jusqu’à Megara, à l’Ouest de la capitale. Deux jours passés pour moitié au montage d’une certaine vidéo, dans la gare à côté d’une prise électrique, et pour l’autre moitié à terminer le tournage dans les lieux environnants. Deux nuits à mal dormir, aussi, à cause d’un aérodrome insomniaque situé juste à côté…
Je suis re-arrivé à Athènes le 15 décembre au soir. J’ai retrouvé Valérian, un ami avec qui j’ai passé le BAFA il y a quelques années de ça, et qui fait un Erasmus en Grèce. Chose incroyable, nous étions très nombreux, ce week-end précisément, à arriver à Athènes pour squatter chez lui… Nous nous sommes donc retrouvés, au plus fort des festivités, à neuf joyeux lurons dans ce petit appart à côté du métro Victoria : Valérian, Cécile, Sam, Louise, Anaïs, Marine, Adelin, Xavier et moi-même. Ce fut un week-end mémorable, où les rires et la complicité accompagnèrent chaque virée dans la capitale grècque, de la colline de St Isidore aux bars animés du quartier d’Exarchia.
Ensuite, c’est la famille qui est arrivée ! Je suis allé chercher mes parents, mon grand fère et ma petite soeur à l’aéroport le lundi 19 décembre. Les trois premier jours, à Athènes, nous les avons passés à visiter l’Acropole, l’Agora, le musée archéologique, les tavernes des quartiers Monastiraki, Plaka et Exarchia, et de nouveau la colline de St Isidore. Quel plaisir de se retrouver tous ensemble si loin de chez nous ! Puis nous avons pris la route jusqu’à un petit village au Nord-Est du Péloponnèse, l’immense péninsule au Sud du pays. Circulant dans les alentours, nous nous sommes promenés parmi les ruines de l’ancienne Mycène et ses tombeaux ovoïdes, avons gravi les marches du château de Nafplio et admiré un magnifique coucher de soleil aux tons « rouge carotte », plongé notre regard dans les profondeurs de la mégalomanie humaine au canal de Corinthe, et observé les méduses et oursins dans l’eau limpide d’une presqu’île dont j’ai oublié le nom. Ah oui, et nous avons fêté Noël, évidemment !
Ils sont repartis le 27 après-midi, et je suis retourné à l’appartement de Valérian. J’y ai retrouvé Marine, Anaïs et Jennifer, puis plus tard, Anaelle et Julian, et enfin Valérian qui était rentré en France pour les fêtes. Au programme : faux micro-trottoir, nouvel an dansant, accordéon dans les rues d’Athènes, rencontres à l’hôtel City-plaza qui accueille des réfugiés, opérations ninja face à un propriétaire un peu trop intrusif, visite du parc olympique abandonné avec Claude le photographe, escapade à la plage, dîner au restaurant, bricolage sur un certain vélo, chants au ukulélé, le tout accompagné de toujours plus de rires, de joie, de folie !
Arrêtons-nous pour un petit intermède musical…
Puis ce fut le moment de repartir. Mais pas tout seul ! Je décidai d’accompagner Marine et Anaïs jusqu’à Kiato, où elles allaient faire un mois de Woofing dans une ferme. Sous le soleil ou sous la neige, nous avons pédalé et, le froid glacial aidant, nous sommes essayés à de nouvelles techniques de recherche d’hébergement plus… entreprenantes. Une première fois, du porte à porte nous conduisant chez une vieille dame vivant avec son fils et une vingtaine de chats ; et grande fan du chanteur français Christophe. La deuxième fois, le passage par des voies plus « officielles » : un responsable de l’administration portuaire, un prêtre orthodoxe, et en dernier recours, le commissariat de police qui, appelant le maire de Kiato en personne, nous a permis de loger dans une salle réservée en journée aux personnes âgées. Rencontres assurées !
Faisons un deuxième intermède.
Et vint le moment de reprendre la route seul. J’appréhendais un peu, je dois dire ; mais le monde avait placé en guise d’encouragement de merveilleuses choses sur mon chemin. Retour à Nafplio, d’abord, où j’ai pu faire la connaissance d’une famille française fraîchement installée dans ce petit coin de paradis. Puis nuit dans la cave encore intacte d’un château en ruine au bord de la mer, jeux d’équilibre face à l’horizon, ornithologie, coucher de soleil arc-en-ciellé… Le voyage continue !
18 janvier 2017 at 10 h 00 min
Un aperçu très drôle et très beau de ce qu’on a vécu pendant ce mois… et même qu’en vrai c’etait encore mieux! Quand est-ce qu’on recommence???? Belle route à toi, l’ami voyageur!
18 janvier 2017 at 10 h 11 min
Tu sais bien qu’on ne recommence pas ce qui a été vécu… Mais on en verra d’autres, t’inquiète !
18 janvier 2017 at 13 h 39 min
Excellent Nathan, je t’admire et te félicite. Mention spéciale à la musique irlandaise sur une vidéo de Grèce ?
19 janvier 2017 at 11 h 32 min
Haha, merci ! Oui je n’avais pas de musique grecque sous la main… Alors comme les irlandais et les grecs utilisent tous les deux des bouzoukis, je me suis dit que c’était le plus proche 😉
18 janvier 2017 at 18 h 11 min
Je me régale, tant pour les photos que les textes.
Et puis là, les chansons en plus, c’est génial. Merci et bonne route à vélo !
19 janvier 2017 at 10 h 10 min
md.chauvin@free.fr
19 janvier 2017 at 10 h 17 min
Coucou Nathan, moi aussi je me régale de ces nouvelles.
Le mot qui me vient à l’esprit c’est « ouverture », aux situations nouvelles, aux relations nouvelles, aux paysages nouveaux..
Ouverture à l’imprévu, ouverture à la vie en fait!
Bonne route vers ce qui s’ouvre devant toi!
1 février 2017 at 22 h 05 min
Tu m’as amusée Nathan de parler de grand frère et petite sœur ! Tu te positionnes comme quand tu étais enfant Ma fille est pareille à 38 ans parlant de son petit frère
Bon ce n’est qu’un détail dans ton récit très vivant
Merci
Magali
13 avril 2017 at 15 h 45 min
euh … moi aussi à 62 balais je parle encore de ma p’tite soeur (et ça l’ énerrrrve ! ) et mon p’tit frère (qui en sourit) … ben quoi, elle.il ne seront jamais plus vieux que moi, si ?